Ce message a été émis au quotidien mais non pris en compte et c'est normal de leur part...
Les historiens comblent les béances, renouent les trames usées et déchirées, dévoilent des opacités, brisent des silences, donnent forme, esprit et vie à ce qui n’est plus visible et audible. Sans histoire et sans histoires, nous nous condamnons aux bégaiements, aux chuchotements et au sommeil de la brute qui ne vit que par sa poche gastrique.
Les non-dits ne s’effacent pas sur la paroi des crânes ; ils se hurleront un jour à rendre sourds tous les imposteurs et tous les fabricants de baîllons.
Voilà ce que les historiens racontent sur l’histoire d’un homme qualifié de Harki et de traître par vous et par ceux qui ne veulent pas chercher à savoir le pourquoi du comment ?
Monsieur « Mounir. B » du quotidien Algérie « Ennahar el Jadid » vient de nous faire apprendre que AIN EL HAMRA est devenu le centre de détention d’el QAÏDA du maghreb.
Cher monsieur, vous nous donner l’impression que ce village est prit entre les mains d’El Qaida et entouré de grillage en barbelés dont l’accès y interdit.
Vous avez mal le titre de votre papier : « Ennahar tataouaghal….. etc ».
Où vous vous êtes introduit ? À Beirut des années 70 ? À Kandahar ? A Nahr el Barid ?
Tout le monde peut y accéder sans aucun problème mon ami, et ce village ne se situ pas à l’est de Bordj-Menaiel mais plutôt au nord de cette ville « revois ta carte de situation ».
Ce village n’a jamais engendré un « Bellounis », Ca explique que vous n’avez aucun recueil de l’histoire de cette région! Dire n’importe quoi n’est ni pour l’intérêt de votre quotidien, ni pour l’intérêt du peuple algérien.
« Bellounis » est natif du village appelé « EL GHAICHA » situé à environ un kilomètre de la ville de Bordj-Menaiel et pas à « Ain el Hamra » comme vous venez de l’introduire dans vos textes ?????
Et quant à sa traîtresse faut apprendre à respecter les morts d’abord, et raconter l’histoire de l’Algérie de partout. Vaut mieux se taire que de dire des tromperies.
Parler de la grande traîtresse de « Bellounis » et de le qualifier de grand traître n’est pas donné à vous Monsieur et permettez moi de vous dire que cet histoire vous dépasse.
Sa femme est encore en vie ainsi que ses deux enfants, vous aurez dû au moins aller les interroger sur cette histoire et cet homme - qui a fait peur Charles De Gaule - à haut niveau quasi méconnue et falsifiée par les détenteurs de l’histoire d’Algérie depuis l’indépendance à ce jour.
Apprenez à ne pas blesser les vivants, et de ne pas salir notre histoire plus qu’elle l’est.
Avez-vous lu le livre de Chems Eddine intitulé « Les général Bellounis, un général Fellaga? Connaissez vous Edgar Morin ? Sans doute la réponse est non.
Alors voilà quelques extraits qui ne m’appartiennent pas mais sont bon à savoir.
1. Extrait de l’entretien réalisé par le nouvel observateur :
N. O. – Evidemment, l’affaire Bellounis est présentée comme la « preuve » de la trahison de Messali...
E. Morin. – Pardi ! Sauf que je sais, moi, que Bellounis n’a pas la caution de Messali. Que celui-ci est resté un nationaliste. Contre cette hystérie fanatico-sectaire, je suis prêt à défendre son honneur.
N. O. – Quelle a été la réaction des critiques ?
E. Morin. – Nulle. Pas un mot dans la presse. Les gens n’ont pas compris... Ils n’ont pas lu !
N. O. – Aujourd’hui encore, vous ne pouvez pas dire qui est Chems Ed Din ?
E. Morin. – Hé non ! L’auteur est toujours en Algérie, et cette affaire n’est pas encore purgée. La lutte entre le FLN et le MNA, en France et en Algérie, a fait plus de 10000 morts. Ces frères se sont entre-tués. Rien n’est plus horrible. « L’affaire Bellounis » montre ce qu’on a voulu cacher : la complexité de cette guerre. Il y avait plusieurs voies vers l’indépendance. Reste que la liquidation des messalistes est un des péchés originaux du FLN. Qui nous dit que, parmi les massacres actuels, il n’y pas le souvenir de ces villages messalistes et FLN qui ont tellement souffert de cette féroce guerre entre frères ?
Terminé.
Autres extraits:
Dans les coulisses de la guerre secrète : L'affaire Bellounis - PAR ARMAND BAUGARD
2. Une affaire étonnante qui nous restitue d'une façon exemplaire le climat de la guerre secrète qui sévit en Algérie pendant huit ans.
3. Le 28 mai, en effet, l'horreur atteint un degré insupportable. A Melouza, petit village du douar de Beni-Slimane, on découvre le plus grand massacre de la guerre d’Algérie : 300 habitants ont été abattus par le F.L.N. C'est un véritable charnier : vieillards, jeunes garçons et adolescents sont entassés, les corps encore déformés par la souffrance et la peur. Ifs ont été assassinés à coups de couteaux et de pierres, au fusil, à la pioche. Ils ont été mutilés, torturés. Le village baigne dans le sang ; l'odeur est insoutenable.
4. "Après le massacre de Melouza, déclare BELLOUNIS. moi et mes hommes acceptons de nous rallier à la France, mais à la condition formelle que votre pays ne traitera jamais avec le F.L.N, ni avec les communistes".
5. BELLOUNIS adhère aux termes de cette coopération et la véritable opération Ollivier commence.
6. Une zone d'action a été impartie au « général », mais très vite celui-ci s'en écarte sous divers motifs : poursuite de rebelles, recherche de renseignements, etc.., Tous les prétextes lui sont bons. En réalité, les raisons inavouées de ces débordements de territoire sont tout à fait différentes : BELLOUNIS cherche en fait à reprendre des contacts avec les anciens militants M.N.A. et surtout il collecte abusivement des fonds.
7. Cette situation déplait profondément aux autorités locales, notamment au préfet de l'Aurès, le Général PARLANGE. Cet officier de tradition qui supporte très mal les extravagances de ce chef de bande, harcèle les autorités d'Alger pour qu'on mette fin aux empiètements de BELLOUNIS.
BELLOUNIS EN LIBERTE SURVEILLEE
1. Au mois d'août, SALAN décide donc qu'il faut mieux « canaliser l'action de BELLOUNIS » et organise, le 4 septembre à Alger, une grande réunion à laquelle participent les spécialistes de l'Action psychologique.
2. Enfin, le colonel VERNIERES à la tête du 11e Choc est délégué sur place pour coiffer l'ensemble de l’opération et rappeler à BELLOUNIS les termes de la décision ministérielle.
3. Mais BELLOUNIS se révèle un « rallié » difficile à manier. Il réagit très mal à ce qu’il considère comme un " ultimatum"
4. Pour s'opposer à ROCOLLE qui l’importune, BELLOUNIS réclame une nouvelle fois la reconnaissance officielle de son armée. Les autorités d'Alger, après bien des hésitations, finissent par accéder au souhait du « général ».
5. l'A.N.P.A. arbore cette fois officiellement son drapeau vert et blanc.
6. " On ne pouvait pas faire autrement", nous dit notre témoin, le capitaine ROYER. Nous pensions que le ralliement allait en entraîner d’autres. C'est pourquoi nous avons été contraints de payer le prix en faisant des concessions de prestige à BELLOUNIS.
7. Redoutant une épuration, constatant aussi des désertions à l'intérieur même de ses troupes, BELLOUNIS fait appel au 11e Choc pour regrouper ses partisans et essaie, par tous les moyens, de redresser la situation. Il organise des actions contre ses propres rebelles. C'est alors qu’a lieu à Ksar-el-Hirane un accrochage entre ses troupes et l'armée française.
Le « général » se retranche sur les hauts plateaux. Il observe et attend. De son côté, LACOSTE doit conseiller la prudence et .la souplesse à PARLANGE car la presse s’est emparée de l'affaire qui maintenant prend des proportions internationales. Pour le ministre résidant, mettre fin à l'opération serait en reconnaître l'échec. A Alger, la confusion est extrême : le Gouvernement Général est vivement pris à partie par les activistes qui tolèrent mal qu’on accorde tant de concessions a un tel « bandit ». Le monde entier a le regard tourné vers la capitale algérienne. Chacun se demande comment l'armée et le pouvoir civil à Alger vont se sortir de ce « GUEPIER ». Sur les instances, de LACOSTE, PARLANGE, muni de consignes de souplesse, rencontre de nouveau BELLOUNIS le 13 mai. Ce sera la dernière fois, Le « général », profitant du désarroi des uns et des autres, à encore durci sa position.
« Tuez tous les Messalistes » Le 22 mal, BELLOUNIS va encore plus loin : Il écrit à René Coty, Pierre PFLIMLIN, Guy MOLLET et au général DE GAULLE ; une lettre incohérente dans laquelle : il menace de reprendre les combats contre la France. Pour PARLANGE, la décision à prendre est maintenant simple : Il faut arrêter l'opération Olivier. Il fait cependant une dernière tentative et fixe un rendez-vous le 25 mai à BELLOUNIS. Le « général » ne s'y rend pas.
Ne pas parler de ces choses, ne pas parler des messalistes, des groupes de Bellounis, de Melouza, des harkis n’est pas un signe de bonne santé mentale et morale.
Veuillez mériter le nom de votre quotidien Ennahar el Jadid parce que nous en avons vraiment besoin!