Des Algériens sans-papiers en grève de la faim à Bruxelles
Trente-et-un émigrés «sans-papiers» observent depuis bientôt 40 jours une grève de la faim dans la capitale belge, Bruxelles, pour revendiquer la régularisation de leur situation. 19 Afghans, 8 Marocains et 4 Algériens ont décidé d’occuper depuis plus d’un mois un local du stade Georges-Frêche à Evere, une localité bruxelloise, et mènent une grève de la faim pour dénoncer la précarité de leur situation et attirer, ainsi, l’attention des autorités belges, dans l’espoir d’obtenir une régularisation.
Ces «sans-papiers», qui sont pour la plupart à leur troisième ou quatrième grève de la faim, mènent leur action dans l’indifférence la plus totale de la part des politiques et de la presse belges, dénoncent-ils.
«Le directeur de l’Office belge des étrangers, Freddy Roosemont, est venu nous voir seulement deux fois, et ce qu’il nous propose ne règle pas notre problème de précarité», confient avec difficulté Smaïl et Abdelkader, deux grévistes algériens dont la santé se dégrade de jour en jour. Selon ces derniers, au lieu de les régulariser définitivement, le responsable belge leur a proposé de leur accorder, en première étape, un «statut de malade» qui leur confère un droit à un permis de séjour de six mois. Seulement, pour les grévistes, ce statut et provisoire et la carte qui l’accompagne, la fameuse «carte orange», ne permet pas à son détenteur de travailler, ni de quitter le territoire belge.
Par contre, expliquent les grévistes, un permis de séjour d’une année, c’est-à-dire l’obtention d’une «carte blanche», objet de leur revendication, leur permettrait non seulement de travailler, mais également de pouvoir quitter le territoire belge et d’y revenir sans risque d’être refoulés.
source nouvelle république